ACTUALITES
Affaire Petro-Tim -Frank Timis brise le silence, parle des rôles de Samuel Sarr, Atepa… et lave de tout soupçon Aliou Sall

Plongé dans un mutisme depuis l’éclatement de l’affaire Petro Tim qui défraie la chronique au Sénégal ces derniers mois, Frank Timis brise le silence. Agé de 55 ans, Frank Timis est véritable self made man. Roumain de naissance, il a connu une enfance malheureuse et a été contraint à l’exil. Son grand-père et son père ont tous les deux été exécutés par le régime dictatorial de Moscou. Avec force détails, l’homme d’affaires roumano-australien explique comment il s’est retrouvé au cœur d’une découverte historique de gaz au large des côtes sénégalaises. Le patron de Timis corporation n’entend pas se laisser ébranler par la plainte de l’opposition. Dans cet entretien à l’actif de nos confrères de l’AS (qui date de trois ans), retrouvé par dakarposte, le patron de Timis corporation décoche des flèches contre Karim Wade, loue la générosité de Me Abdoulaye Wade, salue le patriotisme de Macky Sall et lave de tout soupçon Aliou Sall, son frère.
Rencontre avec Aliou Sall
J’ai rencontré Aliou Sall au début de l’année 2010 en Chine où il était le chef du bureau économique de l’ambassade du Sénégal en Chine. C’est Pierre Goudiaby Atepa qui est un excellent ami qui me l’a présenté. Pierre et moi, ne faisons pas d’affaires, mais nous nous conseillons mutuellement. Je l’ai ensuite introduit auprès de plusieurs personnes en Chine.
Business au Sénégal
J’ai commencé à faire du business au Sénégal en 2010-2011 avec Petroleum Africa. La première fois que j’ai rencontré le Directeur général de Petrosen et le ministre de l’Energie d’alors, Samuel Sarr, c’était en 2009. Samuel Sarr est un homme très intelligent, je l’ai rencontré lors d’une conférence sur le pétrole et il m’a apostrophé : « Pourquoi ne venez-vous pas investir au Sénégal ? ». En matière d’exploration, on peut investir des millions de dollars pour rien. Au cours des dernières décennies, le taux de découverte est de 8%. J’ai dépensé 100 millions de dollars dans l’exploration au Sénégal. Heureusement d’ailleurs qu’on a découvert du gaz, alors qu’au Libéria 300 millions de dollars ont été engloutis et rien n’a été découvert. Donc, c’est un secteur à risque. Alors, lorsque j’ai rencontré la délégation sénégalaise à Londres, personne ne l’a prenait au sérieux. Or moi, je l’ai invitée chez moi. La première fois que je les ai rencontrés, je les ai adorés. Je leur ai offert un diner parce que je respecte les Africains. Ils sont venus dans mon bureau. Le ministre de l’Energie de l’époque, Samuel Sarr, qui faisait la promotion de son pays a tellement insisté que j’ai finalement accepté. J’ai envoyé à Dakar une mission à la tête de laquelle il y avait mon directeur exécutif, Thomson, qui était l’un des meilleurs au monde dans son domaine. La délégation s’est rendue à Dakar pendant une semaine et a eu des séances de travail avec Petrosen. A son retour, ils m’ont dit qu’il y a un potentiel à Sénégal Sud vers les côtes gambiennes. Nous avons alors signé un MOU (Mémorandum of understanding) avec Petrosen. Ils ont estimé le budget à 70 millions de dollars avant même de savoir ce qu’on a découvert. On a formalisé en signant avec le Gouvernement. En quelques semaines, on a signé pour 50 milliards. Entre temps, un ami m’appelle pour me dire que Samuel Sarr a été limogé et remplacé par Karim Wade. Lorsque j’ai eu Samuel qui m’a dit que son successeur est le fils du Président, j’étais très enthousiaste parce que je me suis dit que cela ira vite, puisqu’il doit vouloir faire de bonnes choses pour son pays.
Karim m’a posé un lapin cinq fois
Pendant cinq semaines, j’ai tenté d’entrer en contact avec le nouveau ministre. Pendant ce temps, le bateau était sur les côtes sénégalaises. Je devais payer trois millions de dollars de pénalités. On me mettait la pression et là j’ai craqué, j’ai demandé qu’on mette un terme au contrat parce que je n’en pouvais plus avec les pénalités. Vous pouvez vérifier cela à Petrosen. Lorsque j’ai joint Karim Wade, il m’a fait venir au Sénégal en me donnant rendez-vous. Une fois dans son bureau, on me dit qu’il a voyagé. Il m’a donné rendez-vous à Paris, puis en Arabie Saoudite et chaque fois, il me posait un lapin. Je me suis rabattu sur Pierre Goudiaby qui m’a aidé à rencontrer le Président Wade. J’ai pu le rencontrer dix fois et il m’a même offert un livre dédicacé. Wade est un homme bien avec un gros coeur. Quand je lui ai expliqué où on en était avec l’industrie, il a immédiatement approuvé. Nous sommes restés ensemble pendant cinq heures. Il a appelé son fils pour lui intimer l’ordre de signer le contrat. Le lendemain, Karim m’appelle pour râler, mais finit par signer. Le Président Abdoulaye Wade est un homme bien ; il aime le pays et tout le monde l’aime. Tout le contraire de Karim Wade qui est un criminel aux yeux des Sénégalais. Il m’a crié dessus et j’ai répliqué vigoureusement en lui disant qu’il n’est qu’un ministre et moi un homme d’affaires. Je lui ai dit : « Vous êtes un fils à papa, c’est pourquoi vous avez sept ministères ».
Affaire Petrotim
Petroasia est une entreprise asiatique appartenant à Edy Wung que je connais bien dans le business. En 2011, en tant que responsable de Petroleum Africa, je l’ai rencontré alors qu’il était en négociation à Dakar. Il m’a demandé de l’aider et je lui ai dit que c’était impossible parce que Karim Wade ne m’aime pas. Je lui ai suggéré Aliou Sall. C’était en 2011 et en ce moment, je ne savais même pas que son frère était opposant. Ma famille tient des actions dans Petroasia, une entreprise basée à Hong Kong. Petrotim était donc une filiale de Petroasia. La seule confusion autour de cette affaire est relative à l’appellation Tim. Mais je n’ai rien à y voir. J’ai dit à Edy si Karim sait que je t’aide, ce sera fini pour toi, parce qu’il ne m’aime pas du tout. Le Premier ministre, le ministre des Finances, Petrosen et le ministre de l’Energie ont alors signé les contrats mais ils n’ont pas eu le temps de les publier au Journal officiel. En droit, tout ce qui n’est pas publié au Journal official n’est pas légal. Petroasia n’en savait rien jusqu’au jour où Macky Sall, nouvellement élu, a annoncé qu’il allait dénoncer les contrats signés par l’ancien régime et qui n’avaient pas été publiés. Le gouvernement a alors signé, mais a augmenté de 10% les actions sur le partage de bénéfices. Petroasia et Petrosen étaient tombés d’accord sur un partage de 48 % contre 52. Le nouveau Président a dit non et proposé que le Sénégal prenne 58 % des bénéfices. Macky est intraitable sur les intérêts du pays. Une année plus tard, le contexte mondial était devenu défavorable, le prix du baril a chuté et le terrorisme avait fini de gagner la région et Petroasia avait décidé de se retirer.
Comment Petroasia est devenu Timis Corporation
Petroasia a décidé de se retirer. A l’origine, c’est Pierre Goudiaby qui m’a mis en rapport avec Aliou Sall quand je lui ai demandé de me trouver un représentant local dynamique et intelligent. Il m’a mis en rapport avec Aliou Sall. Je ne connaissais pas Macky et je ne savais pas non plus que Aliou Sall était son frère. Quand je suis rentré à Dakar, je me suis rendu compte que Karim Wade savait que j’etais en relation avec Aliou Sall. J’ai alors dit à Aliou, pourquoi tu ne m’as pas dit que ton frère était dans l’opposition. Lorsque Edy a voulu se retirer, j’ai demandé à ma famille qu’on prenne le relai. C’était en juillet 2014. J’ai des frères et des cousins dans plusieurs secteurs, mais ils se sont montrés hostiles parce qu’il fallait mettre de l’argent là où on n’est pas sûr de gagner. J’ai alors, de mon propre chef, repris la licence d’exploration et les engagements de 275 millions de dollars d’investissement des mains de Petrotim. J’ai remis tous les documents à l’Ofnac. Ils doivent les publier. Il n’y a rien à cacher. Effectivement, le contrat concernait les deux blocks Cayar et Saint Louis. Mon staff m’a demandé de trouver un partenaire dans les 60 jours ou alors de démissionner. Ma famille m’a mis la pression. Elle m’a demandé de me débrouiller. J’ai parlé à Total sans succès, mais par un coup de chance Cosmos Energy, qui faisait de l’exploration en Mauritanie, fore un puits à un kilomètre des blocks sénégalais. Je rappelle qu’on a repris la licence de Petrosia à environ dix millions de dollars soit 2,5 millions en cash et l’équivalent 8% d’actions dans Timis Corporation. Nous avions donc hérité de leur engagement de financement de 275 millions de dollars et des 285 millions de garantie. A Cosmos donc, je cède 60 % des actions, mais je n’ai pas reçu un franc d’eux. Cosmos augmente l’engagement de financement qui passe de 275 à 450 millions de dollar. Cosmos se rend compte que le potentiel est énorme et accepte les conditions. Je pense que je leur ai beaucoup cédé. Je suis déçu. J’ai trop donné. Avec les deux blocks Kayar et Saint louis, c’est la plus grande découverte en Afrique. C’est aussi la plus importante découverte faite sur l’Océan Atlantique, mais c’est aussi la plus grosse découverte de gaz au monde au cours des 25 dernières années. Je suis déçu pour avoir trop donné, mais ma famille est contente, parce que désormais c’est Cosmos qui a hérité des actifs, notamment les 450 millions de dollars de garantie. Je garde tout de même les 30 %.
Démarrage de l’exploitation des réserves
Dans sept ans au plus tard, tout sera fait et le Sénégal va commercer à goûter au fruit de l’exploitation du gaz. Mais cela suppose un investissement colossal de 30 milliards de dollars. Ca va générer des milliers d’emplois pour les Sénégalais. Pourquoi veut-on qu’Aliou Sall se retire alors qu’il est en train de faire du bon boulot. Pour ce que nous sommes en train de faire, je pense que je mérite une statue ou un passeport diplomatique.
Pourquoi, vous n’avez pas paye de taxe au Sénégal …
Je n’ai pas payé de taxe au Sénégal, on est phase d’exploration. A ce stade, il n’y a pas de taxe à payer. C’est la loi qui le dit. Au stade d’exploration, ce sont des risques. J’ai pris la licence de Petrotim à environ dix millions, mais ce n’est pas une transaction locale. Les deux sociétés sont enregistrées à l’étranger, elles ne peuvent pas payer des taxes au Sénégal.
Aliou Sall à travaille de 2012 a 2014 à Petroasia.
Aliou Sall est un employé, il avait un contrat avec Petroasia. Il n’a aucune action. Lorsque nous avons pris les actifs de Petrotim, il devient employé de Timis Corporation. Aliou Sall a un salaire qu’il reçoit mensuellement comme tout travailleur. Pourquoi autant d’attaques contre lui. De quoi est-il fautif, de quoi est-il coupable si ce n’est de travailler à convaincre des investisseurs à venir au Sénégal.
ACTUALITES
Kaolack/ Fête du 1er mai: Les enseignants affiliés à l’UDEN listent les problèmes et défis pour une éducation plus juste

Les membres de l’Union Démocratique des Enseignants du Sénégal (UDEN), section département Kaolack, se sont rassemblés pour célébrer la fête du 1er mai au cœur de la ville de Kaolack. Une occasion pour ces travailleurs d’affirmer haut et fort leur détermination à défendre les droits des enseignants et à œuvrer pour une éducation pour tous.
Selon Abdoulaye Dia, secrétaire général départemental de l’UDEN le droit des travailleurs surtout ceux des enseignants doivent être respectés. « Aujourd’hui, nous ne célébrons pas seulement le travail, mais la dignité des travailleurs, en particulier celle des enseignants, qui sont les architectes de l’éducation, ceux qui forment les citoyens de demain. Le 1er mai est une journée de lutte. Il nous rappelle le combat de ceux qui ont payé le prix à travers leur engagement, afin que nous puissions être dans de meilleures conditions.
Nous devons nous lever ensemble pour un système éducatif plus juste, plus équitable et respectueux de ceux qui œuvrent pour sa réussite », a-t-il expliqué.
À l’en croire, aujourd’hui au Sénégal, les enseignants et enseignantes sont confrontés à de nombreux défis. Il s’agit entre autres, la sous-rémunération, le manque de moyens pour travailler dans de bonnes conditions, le surcharge des programmes, l’absence de formation continue, et surtout une reconnaissance institutionnelle souvent insuffisante de la part des autorités. Ces défis ne sont pas nouveaux, mais ils sont de plus en plus présents.
« Cette situation nécessite une réponse urgente et concrète. Il est temps de prendre en charge les revendications légitimes pour garantir un avenir plus serein. Défendre nos droits et améliorer nos salaires. Nous continuerons à nous battre pour la reconnaissance de nos actions. Cela doit être soutenu par une politique éducative sérieuse et ambitieuse. Il est de notre devoir de bâtir un avenir dans lequel chaque enfant sénégalais, peu importe son origine, ait accès à une éducation de qualité. Nous réaffirmons notre engagement pour un enseignement de qualité et pour le respect des droits des enseignants », a conclu Abdoulaye Dia, secrétaire général départemental de l’UDEN.
Ndeye Maty Gueye
ACTUALITES
Kaolack: Un individu arrêté avec 11 kg de chanvre indien

La Brigade Régionale des Stupéfiants (BRS) de Kaolack a procédé à l’interpellation d’un individu avec 11 kg de chanvre indien, au quartier Kassaville de la ville éponyme.
selon la Police, cette interpellation fait suite à l’exploitation d’un renseignement opérationnel.
ACTUALITES
Manque d’eau à Ngathie Naoudé : Les populations de Ngoloum interpellent les autorités

À Ngoloum, village du département de Guinguinéo (commune de Ngathie Naoudé), l’eau ne coule plus des robinets. Les populations de cette localité vivent depuis plusieurs mois un manque criant d’eau. « Nous manquons d’eau. Nous ne savons plus comment préparer nos repas ni abreuver nos animaux », se désolent les habitants, dénonçant une situation qui perdure sans solution durable.
Ils rappellent « pour la deuxième fois, une citerne dépêchée depuis Guinguinéo est venue leur apporter une aide temporaire, un soulagement de courte durée », disent-ils.
Face à cette urgence, les populations réclament la construction d’un nouveau forage et appellent le maire ainsi que les bonnes volontés à agir rapidement, rappelant que l’accès à l’eau est vital.
Ndeye Maty Gueye
ACTUALITES
Drame à Kaolack: Un jeune se donne la mort par pendaison

C’est l’émoi et la consternation à Kaolack où un jeune d’une vingtaine d’années s’est donné la mort par pendaison. Le drame s’est produit, ce vendredi 25 avril, au Centre d’éducation populaire et sportive de Kaolack. Selon une source, le corps sans vie a été découvert par un conducteur de moto vélo taxi tout juste avant la prière de vendredi.
Déployée sur les lieux, la police a procédé aux constatations d’usage.
-
ACTUALITESil y a 8 ans
« Le Gouvernement manque de considération à l’égard du corps enseignant ».
-
RELIGIONil y a 3 ans
Magal Porokhane 2023: La date de la célébration connue
-
ACTUALITESil y a 2 ans
Officiel: La date du Magal de Porokhane 2024 connue…
-
Buzzil y a 3 ans
(Photos): La tenue très osée et sexy de l’actrice Myriam de la Série Emprises
-
ACTUALITESil y a 3 ans
Lancement de l’Agropole Centre à Mbellacadiao: Au moins 3,4 millions de tonnes d’arachide, 267.7 tonnes de céréales et 191.5 tonnes de sel attendues
-
ACTUALITESil y a 6 mois
Officiel: Serigne Mountakha Mbacké fixe la date du Magal Porokhane 2025
-
ACTUALITESil y a 8 ans
Affaire Kemi SEBA : Relaxé, le procureur fait appel
-
ACTUALITESil y a 3 ans
Kaolack: En sit-in, les enseignants déclarent la guerre à l’IA