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Transhumance: un danger pour le Sénégal ! (Par Dr. Abdourahmane Ba)

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La transhumance politique au Sénégal est une pratique détestée par les électeurs. Elle incarne une trahison morale, une rupture de confiance entre les citoyens et leurs représentants. Les économistes et politologues s’accordent à dire que ce phénomène mine les fondements mêmes de la démocratie et de la gouvernance. Jean-François Bayart, dans ses travaux sur les « politiques du ventre », montre que la transhumance reflète la logique néo-patrimoniale. Les ressources publiques sont instrumentalisées pour maintenir un équilibre de pouvoir fondé sur le clientélisme. Cette dérive affaiblit l’État en l’empêchant d’initier les réformes nécessaires à la transformation économique et sociale.

L’électorat sénégalais, conscient de cette réalité, sanctionne sévèrement les politiciens transhumants. Joseph Schumpeter, dans sa théorie de la « destruction créatrice », évoque la nécessité de renouveler le personnel politique et les idées pour maintenir la vitalité démocratique. Au Sénégal, la transhumance empêche cette dynamique de renouvellement. Elle fige la scène politique dans une inertie qui entrave toute réforme. Les citoyens perçoivent cela comme une stagnation, une incapacité du système à se réformer de l’intérieur. Cette situation compromettra au finish la mise en œuvre de la stratégie 2050, qui ambitionne de transformer l’économie sénégalaise.

Francis Fukuyama, dans son ouvrage sur l’ordre politique, souligne l’importance de la confiance institutionnelle. Il considère celle-ci comme le socle du capital social. La transhumance, par son caractère opportuniste, sape cette confiance. Les institutions perdent en crédibilité aux yeux des citoyens. Cette fragilisation du lien de confiance met en péril non seulement les réformes économiques, mais aussi les réformes institutionnelles. Or, la stratégie 2050 repose sur un renforcement de l’État et une gouvernance exemplaire. En favorisant la transhumance, le régime actuel compromettra certainement cette vision de long terme.

L’aveuglement des dirigeants face à ces dangers est frappant. Samuel P. Huntington affirme que la légitimité d’un régime repose sur sa capacité à incarner des principes moraux. En soutenant la transhumance, le pouvoir se coupe de la base populaire. Les citoyens, déçus, retireront leur confiance. Cette perte de légitimité conduira inexorablement à l’impopularité et à l’affaiblissement politique. Ce rejet se traduira lors des urnes, comme l’ont déjà montré plusieurs scrutins récents.

La transhumance est également un indicateur de mauvaise gouvernance. Les politiciens transhumants accèdent souvent à des postes clés sans compétence avérée, mais grâce à des alliances opportunistes. Douglass North souligne l’importance des institutions fortes pour garantir une croissance durable. La transhumance affaiblit ces institutions. Elle détourne les ressources publiques pour satisfaire des intérêts partisans. Cette dynamique bloque toute possibilité de réforme en profondeur.

L’atteinte des objectifs de la stratégie 2050 nécessite une gouvernance rigoureuse et transparente. Amartya Sen, dans ses analyses sur la démocratie et le développement, démontre que la participation citoyenne est cruciale pour la mise en œuvre de politiques publiques efficaces. Si les citoyens sentent que leurs voix sont ignorées, ils se désengagent. Ce désengagement affaiblit les fondements démocratiques. Le régime actuel, en favorisant la transhumance, prend un risque immense. Il compromet non seulement sa popularité à court terme, mais aussi l’avenir du pays à long terme.

Dr. Abdourahmane Ba
Ingénieur Statisticien, Docteur en Management
Président du mouvement ESSOR (Engagement Solidaire pour un Sénégal Organisé et Résilient)

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Kaolack: Un individu arrêté avec 11 kg de chanvre indien

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La Brigade Régionale des Stupéfiants (BRS) de Kaolack a procédé à l’interpellation d’un individu avec 11 kg de chanvre indien, au quartier Kassaville de la ville éponyme.
selon la Police, cette interpellation fait suite à l’exploitation d’un renseignement opérationnel.

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Manque d’eau à Ngathie Naoudé : Les populations de Ngoloum interpellent les autorités

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À Ngoloum, village du département de Guinguinéo (commune de Ngathie Naoudé), l’eau ne coule plus des robinets. Les populations de cette localité vivent depuis plusieurs mois un manque criant d’eau. « Nous manquons d’eau. Nous ne savons plus comment préparer nos repas ni abreuver nos animaux », se désolent les habitants, dénonçant une situation qui perdure sans solution durable.

Ils rappellent  « pour la deuxième fois, une citerne dépêchée depuis Guinguinéo est venue leur apporter une aide temporaire, un soulagement de courte durée », disent-ils.

Face à cette urgence, les populations réclament la construction d’un nouveau forage et appellent le maire ainsi que les bonnes volontés à agir rapidement, rappelant que l’accès à l’eau est vital.

Ndeye Maty Gueye

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Drame à Kaolack: Un jeune se donne la mort par pendaison

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C’est l’émoi et la consternation à Kaolack où un jeune d’une vingtaine d’années s’est donné la mort par pendaison. Le drame s’est produit, ce vendredi 25 avril, au Centre d’éducation populaire et sportive de Kaolack. Selon une source, le corps sans vie a été découvert par un conducteur de moto vélo taxi tout juste avant la prière de vendredi.

Déployée sur les lieux, la police a procédé aux constatations d’usage.

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Kaolack : Installation des comités régional et départemental installés pour la lutte contre la migration irrégulière

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Le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI) a procédé, ce Mardi 22 avril 2025, à l’installation des comités régional et départemental de Kaolack. Cette initiative vise à renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, un phénomène qui continue d’endeuiller de nombreuses familles sénégalaises, en particulier les jeunes.

La cérémonie d’installation des comités régional et départemental de lutte contre la migration irrégulière à Kaolack a été présidée par Mouhamadou Moctar Watt, gouverneur de la région, en présence du préfet. Ces comités regroupent des élus locaux, chefs de services, membres des renseignements généraux, représentants d’ONG, partenaires techniques et financiers, autorités religieuses et coutumières, ainsi que des membres d’associations de migrants, entre autres. Selon le Dr Modou Diagne, secrétaire permanent du CILMI au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, ces structures locales sont prévues par le décret instituant le comité interministériel. Elles ont pour mission d’appliquer, sur le terrain, les orientations nationales. « Il s’agit d’une volonté du Président de la République de territorialiser la lutte contre la migration irrégulière, en impliquant directement les communautés à la base dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques », a-t-il déclaré.

Des stratégies à l’échelle nationale ont été élaborées autour de plusieurs axes : la prévention, la réinsertion des migrants de retour, la gestion des frontières, la répression, ainsi que des mesures d’appui et d’accompagnement.

Ces comités décentralisés doivent permettre une réponse plus adaptée aux réalités locales. L’objectif est de coordonner les actions entre les différents acteurs afin d’endiguer un phénomène qui compromet gravement l’avenir de la jeunesse.
« En 2024, nous avons repêché 105 corps sans vie, sans compter ceux disparus en mer ou dans le désert. Des femmes ont été victimes d’abus sexuels au cours de leur parcours, et des enfants ont subi diverses formes de violence. Pour faire face à ces drames, il est impératif de travailler en synergie, du niveau local jusqu’au sommet de l’État », a alerté Dr Diagne.

Cette nouvelle étape marque une volonté affirmée de structurer la riposte contre la migration irrégulière à travers une approche participative, inclusive et de proximité.

Ndeye Maty Gueye

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