ACTUALITES
Réinventer le « Système » pour un Sénégal résilient et durable (Par Dr. Abdourahmane Ba)

La victoire de PASTEF aux élections législatives de novembre 2024 consolide une majorité confortable à l’Assemblée nationale et offre une opportunité unique pour engager des réformes structurelles ambitieuses et opérationnaliser efficacement la Stratégie nationale de développement (SND) 2025-2029. Cette phase critique nécessitera des approches techniques solides et une mobilisation cohérente des mécanismes de financement et de gestion, adaptés aux réalités socio-économiques du Sénégal.
La réforme fiscale devra être un pilier central pour maximiser les recettes publiques et réduire la dépendance aux financements externes. Un audit complet du système fiscal permettra d’identifier les niches d’évasion et les exonérations inefficaces. L’instauration d’une fiscalité progressive renforcera l’équité et augmentera les contributions des segments les plus solvables de la population. La formalisation de l’économie informelle devra être encouragée par des régimes fiscaux simplifiés et des incitations spécifiques, tels que des réductions temporaires pour les nouveaux entrants. La modernisation des outils numériques fiscaux automatisera les processus, réduira les fraudes et favorisera la transparence dans la gestion des recettes.
Les partenariats public-privé (PPP) devront constituer un levier essentiel pour financer les infrastructures stratégiques. La mise en place d’un cadre juridique robuste assurera la transparence et la prévisibilité des investissements. Un guichet unique simplifiera les procédures administratives et facilitera la gestion des projets. Ces PPP devront se concentrer sur des domaines prioritaires, tels que les énergies renouvelables, les infrastructures de transport et l’amélioration des systèmes de santé. Chaque projet devra intégrer des études d’impact social et environnemental afin d’assurer des retombées positives sur les communautés locales.
Les fonds souverains d’investissement, qui seront financés par les recettes pétrolières et gazières, devront être structurés autour d’objectifs de diversification économique et de résilience. Ces fonds devront financer des secteurs stratégiques comme l’agriculture, l’éducation et les technologies vertes, tout en sécurisant les richesses pour les générations futures à travers des mécanismes d’épargne intergénérationnelle. Une gouvernance indépendante et transparente sera indispensable pour garantir leur efficacité et prévenir toute interférence politique.
Les instruments financiers innovants, tels que les obligations vertes et les Diaspora Bonds, devront diversifier les sources de financement de la SND. Les obligations vertes permettront de financer des projets alignés sur les priorités environnementales, comme la transition énergétique et les infrastructures climato-résilientes. Les Diaspora Bonds devront capter les ressources de la diaspora sénégalaise, en proposant des produits d’investissement attractifs et sécurisés, associés à des projets locaux à fort impact social. Une plateforme numérique transparente facilitera la gestion et le suivi de ces instruments.
La décentralisation devra être renforcée par une véritable territorialisation des politiques publiques. Chaque région devra mettre à jour un Plan régional de développement intégré (PRDI) aligné sur les nouvelles priorités nationales mais tenant compte des spécificités locales. Ces plans devront inclure des indicateurs de performance mesurables et des mécanismes de suivi et évaluation rigoureux. Les collectivités locales devront bénéficier d’un appui technique et financier substantiel à travers un fonds de décentralisation dédié, pour garantir une gestion efficace et transparente des ressources.
Pour changer le « système », la Nouvelle gestion publique (NGP) devra être utilisée systématiquement pour transformer les pratiques administratives en mettant l’accent sur la transparence, l’efficience et la redevabilité. La Gestion axée sur les résultats (GAR) devra être systématiquement déployée dans les institutions publiques, avec des indicateurs précis et des tableaux de bord numériques permettant de suivre les performances en temps réel. Ces outils devront être accompagnés d’audits réguliers pour ajuster les politiques en fonction des résultats obtenus et pour promouvoir une culture d’amélioration continue.
La gestion participative devra jouer un rôle clé dans l’adhésion des citoyens aux réformes de profondeur pour révolutionner le « système ». Des mécanismes consultatifs réguliers, tels que des forums régionaux, devront permettre de recueillir les besoins et priorités des communautés. Une plateforme numérique interactive offrira aux citoyens la possibilité de suivre les projets en temps réel, de signaler des anomalies et de contribuer à la redevabilité des institutions publiques.
La gestion intégrée des ressources humaines, financières et matérielles devra être renforcée par l’adoption de systèmes numériques centralisés. Ces systèmes permettront une coordination efficace des interventions et une allocation optimale des ressources en fonction des priorités stratégiques indépendamment des secteurs. Cela va permettre de changer les habitudes « en silos » laissées par le « système ». Un programme national de formation continue devra accompagner cette transformation pour doter les agents publics des compétences nécessaires à la gestion des nouveaux outils.
La modernisation des infrastructures numériques devra être une priorité pour améliorer l’efficacité des services publics. La digitalisation des processus administratifs, notamment dans les domaines de l’état civil, de la santé et de la justice, devra réduire les délais de traitement et améliorer l’accès aux services pour toutes les couches de la population, en particulier dans les zones rurales. Des campagnes de sensibilisation et de formation devront garantir une adoption rapide de ces nouvelles technologies par les usagers.
La lutte contre la corruption devra être intensifiée et accélérée pour restaurer la confiance des citoyens et des investisseurs tout en fermant la page du « système ». Une Autorité nationale de transparence, dotée de pouvoirs étendus, devra être mise en place pour enquêter et sanctionner les malversations passées et futures. Ce dispositif devra être complété par des audits systématiques publiés des marchés publics et des mécanismes de prévention, tels que des formations en éthique publique et un portail de signalement accessible aux citoyens.
L’intégration régionale devra être renforcée pour maximiser les synergies avec les initiatives régionales et continentales. Des projets communs avec la CEDEAO et l’Union africaine devront être développés dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et de la sécurité alimentaire. Ces initiatives bénéficieront de financements multilatéraux, comme les fonds climatiques et le Millenium Challenge Corporation, pour compléter les ressources nationales et promouvoir un développement inclusif et durable.
Avec cette approche intégrée et rigoureuse qui repose sur des mécanismes de financement innovants et des réformes de gestion efficaces, la mise en œuvre de la SND permettra de transformer les ambitions des nouvelles autorités en résultats concrets. La majorité parlementaire solide de PASTEF devra garantir l’exécution de ces priorités et assurer le changement de « système », et un Sénégal plus souverain, prospère et résilient pour les générations présentes et futures.
Dr. Abdourahmane Ba
Ingénieur Statisticien, Docteur en Management
Président du Mouvement ESSOR (Engagement Solidaire pour un Sénégal Organisé et Résilient)
ACTUALITES
Kaolack: Un individu arrêté avec 11 kg de chanvre indien

La Brigade Régionale des Stupéfiants (BRS) de Kaolack a procédé à l’interpellation d’un individu avec 11 kg de chanvre indien, au quartier Kassaville de la ville éponyme.
selon la Police, cette interpellation fait suite à l’exploitation d’un renseignement opérationnel.
ACTUALITES
Manque d’eau à Ngathie Naoudé : Les populations de Ngoloum interpellent les autorités

À Ngoloum, village du département de Guinguinéo (commune de Ngathie Naoudé), l’eau ne coule plus des robinets. Les populations de cette localité vivent depuis plusieurs mois un manque criant d’eau. « Nous manquons d’eau. Nous ne savons plus comment préparer nos repas ni abreuver nos animaux », se désolent les habitants, dénonçant une situation qui perdure sans solution durable.
Ils rappellent « pour la deuxième fois, une citerne dépêchée depuis Guinguinéo est venue leur apporter une aide temporaire, un soulagement de courte durée », disent-ils.
Face à cette urgence, les populations réclament la construction d’un nouveau forage et appellent le maire ainsi que les bonnes volontés à agir rapidement, rappelant que l’accès à l’eau est vital.
Ndeye Maty Gueye
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Drame à Kaolack: Un jeune se donne la mort par pendaison

C’est l’émoi et la consternation à Kaolack où un jeune d’une vingtaine d’années s’est donné la mort par pendaison. Le drame s’est produit, ce vendredi 25 avril, au Centre d’éducation populaire et sportive de Kaolack. Selon une source, le corps sans vie a été découvert par un conducteur de moto vélo taxi tout juste avant la prière de vendredi.
Déployée sur les lieux, la police a procédé aux constatations d’usage.
ACTUALITES
Kaolack : Installation des comités régional et départemental installés pour la lutte contre la migration irrégulière

Le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI) a procédé, ce Mardi 22 avril 2025, à l’installation des comités régional et départemental de Kaolack. Cette initiative vise à renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, un phénomène qui continue d’endeuiller de nombreuses familles sénégalaises, en particulier les jeunes.
La cérémonie d’installation des comités régional et départemental de lutte contre la migration irrégulière à Kaolack a été présidée par Mouhamadou Moctar Watt, gouverneur de la région, en présence du préfet. Ces comités regroupent des élus locaux, chefs de services, membres des renseignements généraux, représentants d’ONG, partenaires techniques et financiers, autorités religieuses et coutumières, ainsi que des membres d’associations de migrants, entre autres. Selon le Dr Modou Diagne, secrétaire permanent du CILMI au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, ces structures locales sont prévues par le décret instituant le comité interministériel. Elles ont pour mission d’appliquer, sur le terrain, les orientations nationales. « Il s’agit d’une volonté du Président de la République de territorialiser la lutte contre la migration irrégulière, en impliquant directement les communautés à la base dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques », a-t-il déclaré.
Des stratégies à l’échelle nationale ont été élaborées autour de plusieurs axes : la prévention, la réinsertion des migrants de retour, la gestion des frontières, la répression, ainsi que des mesures d’appui et d’accompagnement.
Ces comités décentralisés doivent permettre une réponse plus adaptée aux réalités locales. L’objectif est de coordonner les actions entre les différents acteurs afin d’endiguer un phénomène qui compromet gravement l’avenir de la jeunesse.
« En 2024, nous avons repêché 105 corps sans vie, sans compter ceux disparus en mer ou dans le désert. Des femmes ont été victimes d’abus sexuels au cours de leur parcours, et des enfants ont subi diverses formes de violence. Pour faire face à ces drames, il est impératif de travailler en synergie, du niveau local jusqu’au sommet de l’État », a alerté Dr Diagne.
Cette nouvelle étape marque une volonté affirmée de structurer la riposte contre la migration irrégulière à travers une approche participative, inclusive et de proximité.
Ndeye Maty Gueye
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