Connect with us

ACTUALITES

Affaire de la diplomate Sénégalaise ‘’humiliée’’ par la police canadienne : d’une banale affaire privée à une ‘’mini-crise diplomatique’’

Publié

on

Le 02 Août dernier, la police canadienne a fait une descente d’une rare violence au domicile d’une diplomate sénégalaise. Selon le service de police de la Ville de Gatineau (SPVG), il aurait reçu un appel demandant « que des policiers portent assistance à un huissier muni d’une ordonnance devant être exécutée « au domicile de la diplomate sénégalaise. »

Sur place, les policiers affirment avoir vérifié que le document judiciaire était bel et bien valide et que l’officier de justice ayant autorisé l’ordonnance judiciaire avait été informé que la personne avait un statut diplomatique. L’huissier a donc procédé à l’exécution de l’ordonnance.

Selon, le Ministère des affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur (MAESE), « la police canadienne a exercé sur la diplomate une violence physique et morale humiliante, devant témoins, et en présence de ses enfants mineurs. » Toujours selon le MAESE, malgré le rappel de statut de diplomate de la victime et de l’inviolabilité de son domicile, « les éléments de la police canadienne l’ont menottée et sauvagement tabassée, au point qu’elle a du mal à respirer, ce qui a conduit à son évacuation à l’hôpital. »

En poste à Ottawa (province de l’Ontario), la diplomate en question réside dans la ville québécoise voisine de Gatineau distante de quelques kilomètres de la capitale fédérale.

Le Ministère des affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, convoque la C.A de l’ambassade du Canada et exige l’ouverture d’une enquête.

Informé de ces faits « inacceptables et injustifiables » et pour dénoncer et condamner fermement cet acte « raciste et barbare », le MAESE a convoqué la chargée d’affaires de l’ambassade du Canada à Dakar le 04 Août 2022.

Une note de protestation a été servie aux autorités canadiennes via l’ambassade du Canada à Dakar et celle du Sénégal à Ottawa. Le Sénégal a aussi exigé « qu’une enquête soit diligentée sans délai et que des poursuites soient menées contre les auteurs de cette agression inadmissible. »

Le MAESE informe également que le Sénégal se réserve « le droit d’exercer toute autre action appropriée et demande incessamment aux autorités canadiennes de veiller à ce que pareils actes ne se reproduisent. »

La police de la ville de Gatineau dément avoir blessé la diplomate.

Dans une note publique, la police de la ville de Gatineau soutient qu’une fois sur les lieux et dans l’exercice de sa fonction, la réaction de la diplomate Sénégalaise était « agressive’’.

Constatant son refus de collaborer, ils sont intervenus afin « d’expliquer la démarche et de s’assurer que tout se déroule dans le calme. » Toujours selon la police de la ville de Gatineau, la diplomate sénégalaise aurait frappé et blessé au visage une policière. En réaction et pour faire cesser l’infraction, pour la sécurité des personnes présentes, ils ont alors décidé « de procéder à l’arrestation de la personne », informe la même note publiée sur le site de la police.

Toujours selon la SPVG, la diplomate aurait résisté et même blessé par morsure un deuxième policier. Voilà qui justifie, selon la police, que la diplomate ait été amenée au sol pour être maîtrisée. Elle sera alors détenue à l’arrière du véhicule de patrouille, sous supervision d’une policière.

En aucun moment, précise la police, « la diplomate n’a mentionné avoir été blessée ou avoir des douleurs lorsque questionnée. »

Le Canada prend cette affaire très au sérieux, juge cette situation « inacceptable » et ouvre une enquête.

Après la sortie de la police de la ville de Gatineau, le ministère des affaires étrangères du Canada, a fait part, samedi 06 Août 2022, de sa « préoccupation extrême par le traitement allégué » à une diplomate sénégalaise qui aurait été arrêtée violemment par la police de la ville de Gatineau. Dans un communiqué adressé aux médias, le ministère canadien des Affaires étrangères dit prendre « très au sérieux ses obligations en vertu de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. »

Ainsi, le ministère canadien des affaires étrangères se dit « extrêmement préoccupé par le traitement allégué d’une diplomate sénégalaise par le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG). Ce qui s’est passé est tout simplement inacceptable », lit-on sur le texte. En outre, le Canada s’engage à continuer de coopérer pleinement avec le Sénégal pour remédier à cette situation regrettable et la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, est en contact avec son homologue sénégalaise, ajoute le même le texte.

Mélanie Joly affirme également travailler « assidûment avec les différents paliers de gouvernement concernés et attendons une enquête approfondie », conclut la cheffe de la diplomatie canadienne. En plus de la réaction du ministère des Affaires étrangères, c’est le département provincial de la Sécurité publique du Québec qui a indiqué que le « Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) a été mandaté pour enquêter » sur cet incident. C’est la ministre (provinciale) Mme Geneviève Guilbault, qui a demandé au Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) d’ouvrir une enquête sur les agissements de policiers du Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) à l’égard d’une diplomate sénégalaise. Le Sénégal est un allié stratégique du Canada qui veut éviter à tout prix une crise diplomatique

La réaction du Gouvernement du Canada est à la mesure des relations qu’entretiennent les deux pays.

Le Sénégal est, en effet, un allié stratégique du Canada surtout dans le cadre de ses opérations au Sahel. Partenaire de longue date des pays du Sahel, le Canada a rejoint l’Alliance Sahel comme membre de plein droit en janvier 2022.

Les intérêts économiques du Canada en Afrique ne sont pas étrangers à la volonté d’Ottawa d’y décupler sa présence militaire. En effet, les actifs miniers canadiens sur le continent africain, avoisinaient les 30 milliards $ en 2014. Plus de 130 compagnies extractives canadiennes y rentabilisent leurs activités, dont près de la moitié en Afrique de l’Ouest, principalement au Burkina Faso, au Ghana et au Mali.

En plus de 18 avions de combat, environ 600 militaires canadiens sont déployés en Afrique. Et pour héberger tout ce beau monde et servir de base arrière à ses soldats, Ottawa se repose naturellement sur Dakar. D’où la nécessité d’éviter toute brouille entre les deux pays.

Dakaractu

ACTUALITES

Kaolack: Un individu arrêté avec 11 kg de chanvre indien

Publié

on

La Brigade Régionale des Stupéfiants (BRS) de Kaolack a procédé à l’interpellation d’un individu avec 11 kg de chanvre indien, au quartier Kassaville de la ville éponyme.
selon la Police, cette interpellation fait suite à l’exploitation d’un renseignement opérationnel.

Continuer la lecture

ACTUALITES

Manque d’eau à Ngathie Naoudé : Les populations de Ngoloum interpellent les autorités

Publié

on

À Ngoloum, village du département de Guinguinéo (commune de Ngathie Naoudé), l’eau ne coule plus des robinets. Les populations de cette localité vivent depuis plusieurs mois un manque criant d’eau. « Nous manquons d’eau. Nous ne savons plus comment préparer nos repas ni abreuver nos animaux », se désolent les habitants, dénonçant une situation qui perdure sans solution durable.

Ils rappellent  « pour la deuxième fois, une citerne dépêchée depuis Guinguinéo est venue leur apporter une aide temporaire, un soulagement de courte durée », disent-ils.

Face à cette urgence, les populations réclament la construction d’un nouveau forage et appellent le maire ainsi que les bonnes volontés à agir rapidement, rappelant que l’accès à l’eau est vital.

Ndeye Maty Gueye

Continuer la lecture

ACTUALITES

Drame à Kaolack: Un jeune se donne la mort par pendaison

Publié

on

C’est l’émoi et la consternation à Kaolack où un jeune d’une vingtaine d’années s’est donné la mort par pendaison. Le drame s’est produit, ce vendredi 25 avril, au Centre d’éducation populaire et sportive de Kaolack. Selon une source, le corps sans vie a été découvert par un conducteur de moto vélo taxi tout juste avant la prière de vendredi.

Déployée sur les lieux, la police a procédé aux constatations d’usage.

Continuer la lecture

ACTUALITES

Kaolack : Installation des comités régional et départemental installés pour la lutte contre la migration irrégulière

Publié

on

Le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI) a procédé, ce Mardi 22 avril 2025, à l’installation des comités régional et départemental de Kaolack. Cette initiative vise à renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, un phénomène qui continue d’endeuiller de nombreuses familles sénégalaises, en particulier les jeunes.

La cérémonie d’installation des comités régional et départemental de lutte contre la migration irrégulière à Kaolack a été présidée par Mouhamadou Moctar Watt, gouverneur de la région, en présence du préfet. Ces comités regroupent des élus locaux, chefs de services, membres des renseignements généraux, représentants d’ONG, partenaires techniques et financiers, autorités religieuses et coutumières, ainsi que des membres d’associations de migrants, entre autres. Selon le Dr Modou Diagne, secrétaire permanent du CILMI au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, ces structures locales sont prévues par le décret instituant le comité interministériel. Elles ont pour mission d’appliquer, sur le terrain, les orientations nationales. « Il s’agit d’une volonté du Président de la République de territorialiser la lutte contre la migration irrégulière, en impliquant directement les communautés à la base dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques », a-t-il déclaré.

Des stratégies à l’échelle nationale ont été élaborées autour de plusieurs axes : la prévention, la réinsertion des migrants de retour, la gestion des frontières, la répression, ainsi que des mesures d’appui et d’accompagnement.

Ces comités décentralisés doivent permettre une réponse plus adaptée aux réalités locales. L’objectif est de coordonner les actions entre les différents acteurs afin d’endiguer un phénomène qui compromet gravement l’avenir de la jeunesse.
« En 2024, nous avons repêché 105 corps sans vie, sans compter ceux disparus en mer ou dans le désert. Des femmes ont été victimes d’abus sexuels au cours de leur parcours, et des enfants ont subi diverses formes de violence. Pour faire face à ces drames, il est impératif de travailler en synergie, du niveau local jusqu’au sommet de l’État », a alerté Dr Diagne.

Cette nouvelle étape marque une volonté affirmée de structurer la riposte contre la migration irrégulière à travers une approche participative, inclusive et de proximité.

Ndeye Maty Gueye

Continuer la lecture

Tendance