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Installation d’un parking des gros porteurs: Le projet de la grosse discorde à Kabatoki

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Ce matin du 24 décembre 2024 à Kabatoki, Kaolack, depuis la toiture de mon immeuble, en examinant attentivement le site du projet de parking de gros porteurs du Maire (voir photo), je n’ai pu m’empêcher de partager quelques analyses surtout en direction de l’administration communale de Kaolack.

Ce qui frappe, c’est qu’on voit le début de construction du mur de clôture de l’emprise du projet alors que le Maire disait hier à la télé (7TV) qu’il va d’abord demander une autorisation de construire. C’est grave.

Le projet d’installation d’une gare de gros porteurs à Kabatoki, sous l’égide de la mairie de Kaolack, Serigne Mboup, révèle de graves lacunes en matière de planification et de gouvernance. L’attribution de trois hectares de terrain à un projet manifestement incompatible avec son environnement immédiat illustre une gestion improvisée, marquée par l’absence d’études préalables solides.

Ce terrain, initialement réservé pour l’extension d’un collège et la construction d’un lycée, répond à des besoins éducatifs cruciaux. L’ignorance des aspirations des populations locales, malgré leurs démarches répétées, met en évidence un mépris des principes de concertation et de transparence qui devraient guider les actions de la mairie.

Sur le plan technique, ce projet présente de sérieuses insuffisances. Les normes internationales relatives aux infrastructures pour gros porteurs exigent une distance minimale de 300 mètres des zones sensibles, comme les établissements scolaires, et l’installation de barrières végétales denses pour réduire les risques liés à la pollution atmosphérique et sonore. Or, le site choisi est situé à seulement 150 mètres d’une école publique. Les camions stationnés ou en transit émettront des polluants tels que les particules fines et des oxydes d’azote, ce qui exposera les élèves à des effets néfastes sur leur santé. De plus, les nuisances sonores constantes, qui vont dépasser certainement les 50 dB recommandés par l’OMS en journée, perturberont les activités pédagogiques et le bien-être des résidents.

L’impact social de ce projet est tout aussi préoccupant. La circulation accrue de poids lourds dans une zone résidentielle et scolaire augmente considérablement les risques d’accidents et mettra en danger les élèves et les familles. La dégradation de la qualité de vie des habitants de Kabatoki alimente un mécontentement légitime et exacerbe une perception déjà négative de la gestion municipale. Par ailleurs, l’absence dans le projet de barrières végétales ou de zones tampons pour atténuer les nuisances reflète un manque flagrant de mesures d’atténuation, alors que celles-ci sont des standards dans de tels projets.

Dans son mémorandum qui nous est parvenu, le Collectif pour la Défense des Intérêts de Kabatoki souligne un conflit d’intérêts évident, le Maire étant également président de la Chambre de Commerce bénéficiaire du terrain. Cette situation entache la crédibilité des décisions municipales. L’aveu du Maire de méconnaître l’emplacement exact du terrain lors de la délibération est un indicateur inquiétant de l’amateurisme dans la gestion foncière locale. De plus, l’absence d’une étude d’impact environnemental et social, pourtant essentielle dans ce type de projet, témoigne d’un pilotage à vue préoccupant.

Le plan stratégique communal 2035, élaboré dans l’urgence avant les élections présidentielles de mars 2024, est désormais obsolète avec l’adoption de la vision présidentielle 2050 et la stratégie nationale de développement 2025-2029. Ce projet s’inscrit dans une continuité de décisions improvisées, déconnectées des priorités nationales et locales. Il illustre une administration communale incapable d’articuler ses projets avec une vision cohérente, ce qui contribue à l’exaspération des populations qui se sentent ignorées.

L’alignement à la Vision 2050, qui met l’accent sur un aménagement durable et l’intégration des territoires dans une stratégie de pôles compétitifs, est essentiel pour garantir la pertinence et la durabilité des infrastructures à Kaolack. Ce nouveau cadre stratégique des politiques publique au Sénégal vise à faire de la région un centre névralgique agro-industriel, doté d’infrastructures portuaires et aéroportuaires, soutenu par une extension de l’autoroute à péage et du corridor régional de la CEDEAO. Cependant, en l’absence d’un plan d’aménagement urbain actualisé et en cohérence avec ces ambitions nationales, le projet actuel risque de ne pas jouer un rôle important dans l’objectif de faire de Kaolack un moteur économique régional. La mise à jour du plan stratégique communal, en collaboration avec les autorités compétentes, est impérative pour assurer une cohérence avec les perspectives nationales et locales.

Il est aussi impératif de reconsidérer ce projet sous tous ses aspects. Un tel projet doit être discuté, étudié sérieusement, et certainement relocalisé sur un site éloigné des zones résidentielles et scolaires, conformément aux normes internationales et locales. Cela implique la réalisation d’une étude de faisabilité sérieuse, prenant en compte les contraintes environnementales, les impacts sociaux, et les exigences techniques. L’intégration de zones tampons végétalisées et de systèmes de gestion des déchets renforcera également la durabilité du projet.

Au total, cette controverse est une opportunité pour la mairie de revoir ses pratiques. Une gouvernance transparente et participative, appuyée par des études rigoureuses, est essentielle pour restaurer la confiance des citoyens et garantir que l’intérêt collectif prévaut sur les intérêts privés. Les revendications des populations de Kabatoki rappellent que toute infrastructure doit respecter les principes de justice sociale, d’équité, et de protection environnementale, sans quoi les projets, même ambitieux, risquent de se heurter à une opposition légitime et durable.

Dr. Abdourahmane Ba
Ingénieur Statisticien, Expert en Évaluation des politiques publiques
Président du mouvement ESSOR

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Kaolack: Un individu arrêté avec 11 kg de chanvre indien

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La Brigade Régionale des Stupéfiants (BRS) de Kaolack a procédé à l’interpellation d’un individu avec 11 kg de chanvre indien, au quartier Kassaville de la ville éponyme.
selon la Police, cette interpellation fait suite à l’exploitation d’un renseignement opérationnel.

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Manque d’eau à Ngathie Naoudé : Les populations de Ngoloum interpellent les autorités

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À Ngoloum, village du département de Guinguinéo (commune de Ngathie Naoudé), l’eau ne coule plus des robinets. Les populations de cette localité vivent depuis plusieurs mois un manque criant d’eau. « Nous manquons d’eau. Nous ne savons plus comment préparer nos repas ni abreuver nos animaux », se désolent les habitants, dénonçant une situation qui perdure sans solution durable.

Ils rappellent  « pour la deuxième fois, une citerne dépêchée depuis Guinguinéo est venue leur apporter une aide temporaire, un soulagement de courte durée », disent-ils.

Face à cette urgence, les populations réclament la construction d’un nouveau forage et appellent le maire ainsi que les bonnes volontés à agir rapidement, rappelant que l’accès à l’eau est vital.

Ndeye Maty Gueye

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Drame à Kaolack: Un jeune se donne la mort par pendaison

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C’est l’émoi et la consternation à Kaolack où un jeune d’une vingtaine d’années s’est donné la mort par pendaison. Le drame s’est produit, ce vendredi 25 avril, au Centre d’éducation populaire et sportive de Kaolack. Selon une source, le corps sans vie a été découvert par un conducteur de moto vélo taxi tout juste avant la prière de vendredi.

Déployée sur les lieux, la police a procédé aux constatations d’usage.

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Kaolack : Installation des comités régional et départemental installés pour la lutte contre la migration irrégulière

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Le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI) a procédé, ce Mardi 22 avril 2025, à l’installation des comités régional et départemental de Kaolack. Cette initiative vise à renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, un phénomène qui continue d’endeuiller de nombreuses familles sénégalaises, en particulier les jeunes.

La cérémonie d’installation des comités régional et départemental de lutte contre la migration irrégulière à Kaolack a été présidée par Mouhamadou Moctar Watt, gouverneur de la région, en présence du préfet. Ces comités regroupent des élus locaux, chefs de services, membres des renseignements généraux, représentants d’ONG, partenaires techniques et financiers, autorités religieuses et coutumières, ainsi que des membres d’associations de migrants, entre autres. Selon le Dr Modou Diagne, secrétaire permanent du CILMI au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, ces structures locales sont prévues par le décret instituant le comité interministériel. Elles ont pour mission d’appliquer, sur le terrain, les orientations nationales. « Il s’agit d’une volonté du Président de la République de territorialiser la lutte contre la migration irrégulière, en impliquant directement les communautés à la base dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques », a-t-il déclaré.

Des stratégies à l’échelle nationale ont été élaborées autour de plusieurs axes : la prévention, la réinsertion des migrants de retour, la gestion des frontières, la répression, ainsi que des mesures d’appui et d’accompagnement.

Ces comités décentralisés doivent permettre une réponse plus adaptée aux réalités locales. L’objectif est de coordonner les actions entre les différents acteurs afin d’endiguer un phénomène qui compromet gravement l’avenir de la jeunesse.
« En 2024, nous avons repêché 105 corps sans vie, sans compter ceux disparus en mer ou dans le désert. Des femmes ont été victimes d’abus sexuels au cours de leur parcours, et des enfants ont subi diverses formes de violence. Pour faire face à ces drames, il est impératif de travailler en synergie, du niveau local jusqu’au sommet de l’État », a alerté Dr Diagne.

Cette nouvelle étape marque une volonté affirmée de structurer la riposte contre la migration irrégulière à travers une approche participative, inclusive et de proximité.

Ndeye Maty Gueye

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