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SOS pour sauver le consommateur sénégalais

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De façon théorique, le Sénégalais a quasiment le DROIT à tout ! Le droit d’être soigné convenablement quand il est malade, le droit d’être à l’école quand il en a l’âge, le droit à l’eau potable, bref le droit aux services sociaux de base, pour rendre meilleure son existence sur terre. Mais c’est dans la pratique, qu’on se rend compte qu’en réalité, le Sénégalais n’a droit à RIEN. Le fameux «Ndogalou Yalla» fait que quand on meurt par négligence dans les hôpitaux, ce n’est pas le praticien négligent qui est coupable, mais c’est Dieu, qui a décidé ce jour là, de t’arracher ton âme. C’est juste un exemple, pour décrier et dénoncer encore fois, les mouroirs par excellence, que constituent nos hôpitaux. Malgré la bonne volonté affichée par nos autorités sanitaires, pour amener le prestataire à respecter le patient en tant qu’être humain, rien ne change. Au contraire, les choses vont de mal en pis ! Il suffit que le malade franchisse le portail d’une structure de santé, pour qu’il perde tous ses DROITS. Nous tous, avons été témoins ne serait-ce qu’une fois, des pires «sévices» exercés sur un parent malade jusqu’à ce qu’il rende l’âme, sans que le prestataire ne s’en émeuve. Pour lui, c’est juste une page de tourner, en attendant la suivante. Il n’y a pas d’accompagnement dans les structures de santé encore moins de conseils-orientations ou si c’est le cas, c’est fait avec mépris au point de rendre le patient plus fragile et désespéré.

Cette négligence coupable devrait voire éclore de nouvelles races de consuméristes. Des défenseurs des consommateurs, qui seraient à même, de pouvoir faire condamner un prestataire, quand il s’avère que celui-ci a fait preuve de négligence sur la vie d’un patient. Il faut qu’on en arrive à brandir et maintenir une épée de Damoclès sur la tête des prestataires de soins, pour qu’ils cessent de jouer avec la vie des malades au Sénégal. Il apparaît aujourd’hui, qu’à défaut d’un Etat fort et craint, seules ces associations de consommateurs peuvent être la panacée.

Ceci devrait être aussi valable dans le domaine de l’éducation, des autres services sociaux de base comme l’eau, l’électricité et même les télécommunications et les banques dans une moindre mesure. Dans ce pays, le DROIT du citoyen est tellement banalisé qu’on peut lui priver de l’eau potable pendant une semaine, sans qu’aucune sanction ne s’abatte sur le responsable de cette pénurie. Celui-ci d’ailleurs a le loisir d’interrompre à tout moment la distribution de l’eau potable et servir des explications totalement désinvoltes et parfois tirées par les cheveux, sans aucune suite. Le citoyen qui a le DROIT d’avoir de l’eau potable et de façon continue, peut toujours se lamenter, suer sang et eau, pour disposer du liquide précieux sans aucun soutien. La société qui fournit de l’eau potable ne perd jamais rien et peut même se permettre de gonfler des factures d’eau, pour booster sa comptabilité, quand ça lui chante.

Le consommateur lui, ne sait pas à quel saint se vouer et se voit contraint de régler sa facture sous peine d’être privé de l’eau. Si la société qui distribue de l’eau potable se savait surveillée et acculée, elle réfléchirait à deux fois, avant d’interrompre la distribution de l’eau quelque soit la raison, ou de gonfler des factures, selon les besoins de sa comptabilité. Ne parlons même pas de la société d’électricité, qui a battu le record d’appareils électroménagers bousillés sans aucune forme de compensation du client. Celui-ci peut se morfondre dans la douleur en plus de devoir supporter les factures de sa consommation d’électricité, la société elle, n’en a rien à cirer.

La négligence du DROIT du consommateur sénégalais est également perceptible dans les télécommunications, notamment dans la téléphonie mobile où la société qui se dit leader se permet tous les écarts. Le vol opéré sur le crédit de ses clients n’émeut même plus personne, ce qui est inacceptable par contre, c’est la médiocrité fréquente du réseau sans aucune compensation au bénéfice de l’abonné. Son DROIT est foulé du pied au mépris de toutes les règles contractuelles et devant l’impuissance chronique des associations consuméristes existantes. On va sans doute nous opposer l’argument selon lequel, l’Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) s’érige en arbitre et défenseur des consommateurs, sauf que les sanctions pécuniaires infligées aux sociétés de téléphonie profitent plus à l’agence de régulation et à son fonctionnement plutôt qu’aux consommateurs…

Le DROIT du consommateur sénégalais est bafoué dans les banques où le vol et la rétention organisée de l’information deviennent monnaie courante. Des pères et mères de familles sont ruinés, parfois grugés injustement par des établissements bancaires, sans qu’ils ne soient défendus et rétablis dans leurs droits.

Le Sénégal est un pays tellement bizarre où les commerçants ou encore les transporteurs s’adonnent allègrement à la hausse des prix, quand ça leur chante, sans aucune sanction des services dédiés. La conséquence, c’est que le consommateur vit les mêmes travers à la veille par exemple de fêtes, qui nécessitent des dépenses et des déplacements à l’intérieur du pays. Malheureusement, aucune des associations existantes ne fait le poids devant les sociétés citées plus haut et les commerçants et transporteurs.

Il devient urgent aujourd’hui, de créer de nouvelles associations consuméristes plus fortes et crédibles, à défaut de pouvoir reconstituer celles qui existent depuis Mathusalem et qui sont dirigées par les mêmes personnes depuis leur création. Le consommateur d’aujourd’hui est devenu plus exigeant et à juste raison. En l’absence de l’Etat, il faut des organisations de personnes privées qui ont des moyens assez conséquents, pour protéger le DROIT de ce consommateur, faudrait-il en revanche, que celui-ci y met du sien en termes d’engagement.

Dans beaucoup de pays comme les Etats-Unis, les associations consuméristes constituent de solides boucliers pour les consommateurs. Il leur arrive très souvent, de porter plainte pour non respect du DROIT du consommateur et d’obtenir réparation du préjudice causé. Mais ce sont des instances, dirigées par des personnes désintéressées qui ont un travail, qui leur assure une vie décente, donc qui n’ont pas besoin des perdiem des séminaires ou des postes de prestige pour vivre, grâce à leur statut de défenseur des consommateurs.

Il faut qu’on accepte, en tant que consommateur, qui a des droits, de s’engager et de se mobiliser, pour défendre ce qui doit nous revenir de DROIT. On vit dans un monde où rien ne se donne, tout s’arrache y compris son DROIT le plus élémentaire.

Aly FALL
Journaliste

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Nécrologie: Décès de Gaston Mbengue à l’âge de 73 ans

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C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de Gaston Mbengue, survenu ce mercredi des suites d’une longue maladie. Gaston était connu pour être l’un des plus grands promoteurs de la lutte au Sénégal, marquant ainsi l’histoire de ce sport.

Surnommé « Le Don King » de la lutte sénégalaise, il est décédé à l’âge de 73 ans.

KaolackInfos présente ses sincères condoléances à la famille éplorée et prie pour le repos de son âme.

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Fête du Travail à Kaolack: La Coalition des centrales syndicales du Sénégal remet leur cahier de doléances au préfet et dénonce l’attitude du Gouverneur

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A Kaolack, les travailleurs affiliés à la Coalition des centrales syndicales du Sénégal (CCSS) ont organisé une marche pour célébrer la fête du Travail. Ainsi, ils ont remis leur cahier de doléances au préfet du département de Kaolack. Ces travailleurs ont également dénoncé l’attitude du gouverneur de région qui, selon eux, n’a pas voulu partager avec eux.

 »Nous sommes là pour fêter le premier mai. Mais à notre grande surprise, on a pas vu d’autorités sinon monsieur le préfet. Parce qu’on avait écrit, il y’a une semaine à monsieur le gouverneur pour qu’ils nous reçoivent parce qu’on a un cahier de doléances à remettre mais à notre grande surprise, on a pas vu le gouverneur ni d’adjoints. Il nous a délégué monsieur le préfet. On a remis le cahier de doléances au préfet. C’est une attitude que nous dénonçons jusqu’à la dernière énergie parce qu’au moment où le président de la République a reçu les secrétaires généraux des syndicalistes, aujourd’hui nous aimions que le gouverneur soit là pour partager avec les travailleurs », a regretté Gagne Siry Lo, coordonnatrice de la coalition des 5 centrales du Sénégal (CCSS).

Elle poursuit.  »Nous comptons poursuivre notre plan d’action. Il y’a pas mal de revendications comme des secteurs tels que l’éducation, la santé et les collectivités locales. Vous savez ce qui se passe à Kaolack. Nos camarades des collectivités locales qui sont surtout affiliés à la CNTS, qui ont eu des ponctions de salaire alors que c’est une grève nationale qui est décrété par l’intersyndicale de la coalition. Nous sommes en coalition. Aujourd’hui, il y’a la CNTS, la CNTS FC, le CSA et l’UNSAS, et nous pensons qu’avec l’unité syndicale, nous pourrons bien prendre en compte les préoccupations des travailleurs », a conclu Gagne Siry Lo.

FGS/Kaolack Infos

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Fete du 1er mai à Kaolack: Des travailleurs de la Mairie, de la CCIAK et de la SID rendent hommage à Serigne Mboup

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Des travailleurs de la mairie de Kaolack, de la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture et du cœur de ville, ont célébré la journée internationale du travail de façon particulière. Ils ont sillonné quelques rues de la commune pour féliciter et rendre hommage au maire Serigne Mboup.

« La marche, ca entre dans le cadre de montrer que nous sommes derrière le maire Serigne Mboup, le président de la CCIAK et de la SID pour l’ensemble de son œuvre. Les 3 entités que dirige le maire Serigne Mboup, à savoir la Chambre de Commerce, mais également le cœur de ville avec la SID et la mairie de Kaolack se sont regroupées pour féliciter, encourager et rendre un grand hommage à Serigne Mboup », a déclaré Dr Mbaye Gueye, adjoint au maire de la commune de Kaolack.

Selon lui, « depuis que Serigne Mboup dirige ses entités, il ne cesse d’œuvrer pour que les travailleurs soient dans des conditions de performances. Qui connait le maire Serigne Mboup doit savoir que c’est un entrepreneur qui de par ses activités, de par sa vision, ne cesse de promouvoir l’emploi mais également de mettre en condition les travailleurs. Le 1er mai chaque année les travailleurs déposent des doléances auprès de leurs autorités mais, il se trouve que cette année, c’est plus un hommage que ces travailleurs là décident de rendre au maire Serigne Mboup que des dolences », a ajouté Dr Mbaye Guèye.

S’agissant des personnes qui accusent Serigne Mboup de mauvaise gestion, Dr Guèye de dire. « Il se trouve qu’il y’a des personnes qui tapies dans l’ombre, essaient de saper à la bonne marche des institutions, mais de manière générale, la majeure partie des travailleurs que nous avons écouté et discuté avec eux, trouvent que la gestion de Serigne Mboup est au beau fixe », a t-il conclu.

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Gestion du cœur de ville de Kaolack: La direction répond aux « soi-disant syndicalistes »

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La direction générale du Cœur de ville de Kaolack a fait face la presse, mardi 30 avril, pour apporter des éclaircissements sur la gestion du lieu et le statut de leurs travailleurs.

Selon Kaliss Diop, responsable commercial de Saloum Investissement et Développement (SID), il est d’abord important de distinguer le cœur de ville, un projet d’infrastructures socio-économique de l’Etat et l’entreprise en charge de l’exploitation, le SID, dirigé par le président Serigne Mboup.

« Si on est pas nihiliste, si on est réaliste, on se rendra compte facilement que le cœur de ville a fait des progrès très significative sur le plan des réalisations techniques, de la gestion financière, sur la plan aussi de la gestion technique. La plupart d’entre vous savent réellement que le cœur de ville est entre de très bonnes mains », a déclaré

S’agissant des personnes qui réclament un audit du contrat et des fonds destinés à la gestion du cœur de ville de Kaolack, Mr Diop soutient que, « le rôle d’un syndicat c’est de défendre les intérêts des travailleurs, de réfléchir, d’approfondir la réflexion pour voir comment on doit faire pour le statut, le plan de carrière des travailleurs puissent s’améliorer mais pas au syndicat de demander à l’Etat de venir audité ou récupéré le projet du cœur de Kaolack. Je pense que ca, ce n’est pas réfléchi, c’est purement politique, nihiliste. Aujourd’hui, le cœur de ville à plus de 15OO travailleurs qui ne rencontrent aucun problème (…). Mais nous sommes pas ébranler par ces genres de discours là. C’est des gens qui sont tapis dans l’ombre », a t-il constaté.

Avant de poursuivre. « Le cœur de ville n’a pas peur d’audite parce que le contrat a été visé par la direction centrale des marchés publics de l’Etat, c’est l’organe qui est chargé de délibérer dans les conditions normales l’attribution des marchés publics. La population Kaolackois si vous leur demandez qu’st ce que vous en pensez pour le retrait de la licence d’exploitation du Cœur de ville auprès de Serigne Mboup? elles vont vous dire non ».

En outre, Kaliss Diop annonce la mise en place d »une plateforme bureautique, professionnelle qu’on va lancer. On veut monter sur pied un guichet unique, déplacé toutes les administrations, les ONG, les projets, les agences de l’Etat, les banques et tout seront casés au cœur de ville », pour faciliter encore plus la taches aux travailleurs.

Pour terminer, il invite le Président Bassirou Diomaye Faye à appuyer le maire Serigne Mboup pour qu’il puisse continuer ces projets pour Kaolack.

ND. M. G/M.D/Kaolack Infos

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