Le Billet d’Alboury : Devons nous attendre quelque chose d’Aliou Cissé ?

Le désormais controversé entraineur national des Lions du Sénégal, Aliou Cissé vient de rendre publique, la liste des joueurs retenus pour l’expédition de PRAIA.
On voit que le coach se cherche toujours, ou plutôt, peine à avoir une équipe type.
A pareille époque en 2002, à un élément près, le sénégalais le moins au fait de l’évolution du football au Sénégal, pouvait, les yeux fermés, dresser la liste de l’équipe type du Sénégal. D’ailleurs, cette dernière a peu varié de l’expédition de Bamako à la conquête du monde en Corée du Sud. Des moments féériques et magiques que ne sont pas prêts à oublier les sénégalais. Devenus nostalgiques des Diouf, Fadiga, Omar Daff, Saliou Diao, Pape Bouba Diop, Henry Camara, pour ne citer que ceux-là parmi cette génération spontanée de footballeurs extraordinaire, entrainés par un Bruno Metsu au sommet de son art.
Depuis cette épopée, c’est le grand désert en matière de prouesse, de résultats ou d’exploits. Les coachs choisis pour diriger les différentes équipes nationales qui se sont succédées au niveau des tanières de la contre performance, se sont tous arrêtés au stades des rêves, des espoirs avortés.
Pourtant, ce n’est pas faute de stars, si les objectifs d’Amara Traoré à Aliou Cissé en passant par Alain Giresse, n’ont jamais été atteints. Une équipe nationale a beau être ingénieuse, ne peut rien gagner s’elle n’est pas coachée par un grand entraineur, un technicien de haut niveau qui a fait ses preuves en Afrique et dans le monde. Un manager expérimenté et compétent, capable une lecture exacte des différents systèmes apportés par le camp adverse, un homme capable de faire des choix judicieux de joueurs à sélectionner, d’opérer les changements opportuns et enfin, de permettre à son groupe de conserver un résultat. Avec un coach d’une telle dimension, le Sénégal allait inévitablement remporter le dernier camp que nous avons perdu devant un Cameroun médiocre en demi-finale et se promener dans le group D des éliminatoires de la coupe du monde.
Aujourd4hui, avec la perche que nous a, légitimement tendue la FIFA, pour ne pas dire le TAS, l’espoir est permis. Nous sommes maitres de notre destin. Mais saurons saisir cette chance ? Il faut aller battre le Cap Vert chez lui, ce qui, il ne faut pas en douter, reste un défi majeur, un chalenge à faire. Avouons le une équipe qui bat l’Afrique du Sud en allée et retour, ne peut être une proie facile pour le Sénégal qui doit faire le déplacement.
Peut-on s’attendre d’Aliou Cissé une victoire au Cap Vert, un match victorieux chez des Bafanas-Bafanas, blessés dans leur amour propre etc. ? C’est là la question. Entre temps, chacun peut cogiter et se faire une idée de l’ampleur de la tâche à accomplir.

Mamadou CISSE