Climat délétère, intimidation, tâtonnement, malveillance, mise à l’écart, rétrogradation arbitraire, ordres contradictoires, rafistolage, incompétence, insouciance, mimétisme, autant d’éléments témoignant du malaise qui règne à la mairie de Kaolack.

Aveuglée, par la flatterie des flagorneurs, des laudateurs et des courtisans zélateurs, l’équipe municipale ne voit pas qu’elle est en train de reprendre les mêmes erreurs que ses prédécesseurs.

Le refrain qui fait impérativement de l’équipe municipale dirigée par Serigne Mboup un potentiel pour Kaolack se révèle de plus en plus faux. Comme l’a si bien dit un grand observateur Kaolackois dont je préfère taire le nom : « Serigne Mboup a bloqué économiquement la ville de Kaolack ».

Les commissions municipales sont presque aux arrêts, ou si elles ne le sont pas, elles ne savent pas où elles vont, puisque pour aller quelque part, conformément à un projet politique, il faut s’organiser, il faut une vision, il faut une stratégie. Or, tout porte à croire que l’équipe municipale actuelle ne s’est jamais engagée dans un travail de prospective exploratoire et normative adapté au contexte et au besoin de la population kaolackoise. Si d’aventure elle l’avait fait, il serait intéressant, qu’elle nous livre les principaux résultats.

La politique de rafistolage ne peut plus durer. Il faut mettre fin à cette machine politique qui ne propose aucune solution structurelle pour le devenir des kaolackois.

On peut aisément se rendre compte qu’il serait impossible de faire face aux problèmes structurels auxquels Kaolack est confrontée, si nos autorités municipales ne prennent pas conscience. Pour le dire en des termes clairs, il n’est jamais trop tard pour devenir raisonnable et prendre conscience de ce pourquoi on a été élu.

Sur ce pourquoi, il y a l’audit foncier réclamé depuis des années, la situation nébuleuse des Salins du Saloum en termes de contribution fiscale et retombée économique sur l’emploi des jeunes, le boulevard de l’ancien garage de Dakar et les berges du bras de mer qui commencent à subir le même sort : boulimie foncière d’acteurs économiques auxquelles s’ajoute le problème non résolu du marché de Médina Baye, que Serigne Mboup et Rahman nous disent ce qu’il en est. Nous ne demandons pas à Serigne Mboup de tout regler d’une baguette magique mais de se mettre au travail en commençant par ouvrir les dossiers fonciers pour permettre le débat ; en initiant des discussions sur l’insalubrité en vue d’un programme participatif et durable ; de poser les jalons d’une gestion transparente et ouverte aux citoyens.

C’est ce que les jàmmistes lui proposent depuis le début de son mandat à travers l’appel à un Pencco communal pour sortir Kaolack de sa léthargie et lui donner son lustre d’antan.

Oumar Mboup, Administrateur du mouvement citoyen Jàmmi Kaolack.