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En route vers le grand Magal de Touba: La Rencontre entre Serigne Touba et Mame Cheikh Ibrahima Fall

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La rencontre entre Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba et Mame Cheikh Ibrahima Fall a eu lieu le 20e jour du mois du ramadan 1301 H (1883). Retour sur cette rencontre qui a été déterminante pour la confrérie créée par Bamba.

Cheikh Ibra Fall (1854-1930) est un grand érudit qui maîtrisait le Coran et les sciences connexes. En sus de cela, il était habité par la soif ardente de trouver un guide qui le ferait accéder à Dieu. Au vu de sa dimension spirituelle élevée, il ne pouvait avoir comme guide qu’un maître au rang exceptionnellement élevé auprès de Dieu. Voilà la raison pour laquelle les recherches de Cheikh Ibra Fall pour trouver un maître ont été longues et difficiles.

 

Ainsi, Cheikh Ibra Fall a très tôt concentré son énergie dans la recherche de celui qui pouvait lui donner l’opportunité de se réaliser, en donnant corps à l’objectif de sa vie : gagner l’agrément de Dieu, à travers le service rendu au maître qu’Il lui a choisi. Un rêve prémonitoire lui signala que ce maître est sur terre et lui donna instruction d’aller à sa recherche. Une nuit, alors qu’il dormait, il fut secoué en ses termes : « Ibra Fall, va à la recherche de ton maître Serigne Bamba. »

Et cette injonction lui sera répétée par trois fois. Sa quête opiniâtre le mena alors à Taïba Ndakhar où résidait un savant, Serigne Taïba Ndakhar, et aussi à Mbacké Kadior. Sa rencontre avec Cheikh Ahmadou Bamba eut lieu dans cette dernière localité, le vingtième jour du mois lunaire de ramadan de l’an 1301 de l’Hégire (1883).

 

Aussitôt, ses genoux fléchirent, selon le site mourides.com et il fit acte d’allégeance. Chaque fibre de son corps vibrait de la conviction qu’il était en présence de celui que Dieu lui avait indiqué.

 

La prestation de serment d’allégeance par Cheikh Ibra Fall

 

Serigne Bassirou Mbacké ibn Cheikh Ahmadou Bamba, dans « Minanou Bâkhil Khadim’’, soutient que « les bienfaits de l’Éternel racontent les propos qu’ils échangèrent alors, en cette circonstance mémorable ». Cheikh Ibra Fall dit : « J’ai tout abandonné, tout quitté, renoncé à tout, pour chercher un maître qui peut m’assurer l’accès au voisinage du Seigneur […] Si d’aventure je ne le trouvais pas en vie, je chercherai à identifier son mausolée. Et là, sur ce lieu sacré, avec une détermination inflexible, je consacrerai le reste de mon existence en dévotion et en actes si méritoires que Dieu m’accordera, à coup sûr, le bénéfice du service que j’aurais accompli à ses côtés, si je l’avais trouvé vivant. À présent, je fais acte d’allégeance auprès de toi. Je proclame que, de ce bas monde, je ne veux même pas, en biens, l’équivalent du poids d’un cheveu. Mon unique préoccupation est Dieu et ma demeure dans l’au-delà. »

 

À ces propos qui traduisent la profondeur et la sincérité de l’allégeance de Cheikh Ibra, Serigne Touba répondit : « Sache, ô toi Ibrahima Fall, que nous avons la même résolution. Mon guide, mon phare est Seydina Mouhamed (Paix et Salut sur Lui). Si d’aventure je n’avais trouvé sur cette terre rien qui atteste de son existence, comme le Coran, les Hadiths, etc., il me suffira de la certitude que le même ciel, les mêmes astres que je vois ont, un jour, surplombé son auguste personne, pour me consacrer à son service. Et j’affirme que, par ce service, j’aurai obtenu l’agrément de Dieu. J’agrée donc ton allégeance, mais à une condition, cependant : tu exécuteras à la lettre tout ce que je te commanderai et tu éviteras soigneusement tout ce que je t’interdirai. Plus rien de ce bas monde ne sera ta préoccupation. Seul Dieu occupera tes pensées et remplira tes intentions. Cela signifie que tu n’as rien à espérer comme biens en cette terre. Pas même un abri pour te procurer de l’ombre, à plus forte raison une maison. Ne pense pas à fonder une famille. La raison est que, si tu veux obtenir la réalisation des vœux que tu as exprimés, tu ne dois plus rien désirer de ce monde périssable. »

 

Les rapports maître-disciple

 

Dès que Cheikh Ibra rejoignit le groupe des talibés de Cheikhoul Khadim, selon le site, la vie de la communauté fut bouleversée. Il témoigna tant de respect, de vénération et de dévouement à Serigne Touba que bientôt, tout le monde se conforma à son exemple. Désormais, personne n’osa plus regarder le guide dans les yeux ou s’asseoir sur le même niveau que lui. Fini les plaisanteries, les familiarités et autres marques de camaraderie. Un nouveau style de rapports avec le guide était né. La même déférence respectueuse, la même vénération indescriptible, la même confiance aveugle, les mêmes marques d’attachement viscéral dont Seydina Mouhammed (P.S.L.) était entouré par ses compagnons, furent bientôt dévolues à Serigne Touba par son entourage. Telle est la voie de la soumission.

 

D’ailleurs, entre cet entourage et Khadimou Rassoul, il n’y eut plus que des liens de soumission absolue, inconditionnelle envers un maître respecté et vénéré. Ses parents et sa famille directe, eux-mêmes, étaient logés à la même enseigne.

 

Voilà qui rappelle dans l’Islam l’épisode de Houdaybiya ou le pacte de la pleine satisfaction conclu entre le Prophète et les compagnons en 630, soit l’an 8 de l’Hégire. Le Saint Coran relate en ces termes : « Dieu a été réellement satisfait des musulmans, lorsqu’ils te prêtaient serment sous l’arbre (S48V18). »

 

Cheikh Ibra Fall a révélé à ses condisciples la vraie dimension de Khadimou Rassoul. Sa clairvoyance a permis à la foule de disciples de bénéficier de ses immenses bienfaits. Son attitude allait, en effet, ressusciter le comportement que Dieu avait dicté aux compagnons et qui fonde en islam la relation maître-disciple.

 

« Ô vous qui avez cru ! N’élevez pas vos voix au-dessus de la voix du Prophète et ne haussez pas le ton en lui parlant, comme vous le haussez les uns avec les autres, sinon vos œuvres deviendraient vaines sans que vous vous en rendiez compte. Ceux qui, auprès du Messager d’Allah baissent leur voix, sont ceux dont Allah a éprouvé les cœurs pour la piété. Ils auront un pardon et une énorme récompense. Ceux qui t’appellent à haute voix de derrière les appartements, la plupart d’entre eux ne raisonnent pas. Et s’ils patientaient jusqu’à ce que tu sortes à eux, ce serait certes mieux pour eux. Allah cependant, est Absoluteur et Miséricordieux’’. (S49 V2 à 5).

 

Il a plu à Dieu d’élever Khadimou Rassoul à un rang très élevé. Et ceux qui eurent le bonheur de recevoir de Dieu l’inspiration de lui prêter serment d’allégeance, furent bientôt élevés au-dessus de leurs semblables. Ce sont tous ces cheikhs dont les descendants sont encore aujourd’hui les grands dignitaires du mouridisme.

 

Les similitudes difficiles à appréhender entre les deux

 

Dans « Mame Cheikh Ibrahima Fall, la clairvoyance », l’auteur Bounabasse Guèye y parle des similitudes entre Mame Cheikh Ibrahima Fall et Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba. Selon lui, Serigne Touba est venu au monde en 1852 ; Mame Cheikh Ibra Fall est venu au monde en 1855, soit trois ans après. Serigne Touba a disparu en 1927, lui en 1930. Soit trois ans après. Tous les deux ont vécu le même nombre d’années, soit 75 ans. « Ceci nous amène à considérer que les deux hommes sont indissociables et sont liés par des secrets divins difficiles à cerner. C’est une personne du nom de Mame Adama Guèye qui a été à la base de la rencontre entre les deux hommes. Babil Mouridina ou la porte d’entrée du mouridisme est le disciple le plus en vue de Cheikh Ahmadou Bamba. Cet être surnaturel symbolise la foi-soumission, le courage, le travail, la persévérance, la discipline, l’intelligence, le savoir, enfin l’incarnation du Ndiguël », écrit-il.

 

Selon lui, Serigne Touba est le fleuve béni où tout être a besoin de s’abreuver. Lamp Fall, lui, en est le vase nous permettant de puiser. Cheikh Ibra est le chemin tracé pour « tout élu du grand choix ». « Il nous a éclairés, nous permettant ainsi de profiter de la bénédiction de Cheikh Ahmadou Bamba. Nul n’est censé ignorer que Babil Mouridina est issu d’une grande famille royale. Ce n’est pas pour rien que l’homme qui avait tous les privilèges de devenir roi, opta pour la noble cause de servir son maître. Pour rien au monde, il n’avait d’ailleurs accepté d’être chef. Il a tout donné et n’a rien gardé pour lui. Il a usé de tous les moyens pour découvrir le cheikh. De cet homme, s’est révélée la soumission. Il est homme qui incarne deux statuts très importants dans le mouridisme : le talibé et le cheikh », poursuit l’auteur.

 

Personnalité de Mame Cheikh Ibra

 

Sur la naissance de Cheikh Ibrahima Fall, la thèse qui fait la plus grande unanimité des témoignages situe l’événement vers 1855, dans la contrée de Ndiaby Fall et Wakhy Fall (actuel département de Kébémer). De sa mère Sokhna Seynabou Ndiaye, l’imaginaire populaire a gardé un riche et pieux souvenir. Son père, Serigne Ahmadou Rokhaya Fall, est descendant de la famille de l’aristocratie. De par son ascendance, Cheikh Ibra Fall appartient à une lignée princière qui pourrait prétendre aux privilèges et aux honneurs mondains qui s’attachaient, à l’époque, à l’exercice du pouvoir traditionnel. Au physique, Cheikh Ibra Fall était d’un teint très noir et avait une abondante chevelure. Il avait un visage toujours serein, qui reflétait une douce paix intérieure. Dans ses yeux lumineux, se lisait la profonde détermination d’un homme qui avait trouvé le sens de sa vie et qui entendait, opiniâtrement, se consacrer à la réalisation des objectifs que cela impliquerait. Sans être extraordinaire, sa forte stature imposait le respect.

 

Cheikh Ibra Fall était en réalité un homme très soigné de sa personne. Ceux qui l’ont connu ont attesté que si sa vêture n’était pas particulièrement élégante, il était du moins très propre. La vérité est que Cheikh Ibra était tellement accaparé par son objectif de servir Dieu à travers Cheikhoul Khadim, que les questions liées aux beaux vêtements et à l’apparence physique n’ont jamais été sa préoccupation. Très au fait des exigences et des préceptes de l’islam, il était très propre de corps et d’esprit.

 

Au travail, Cheikh Ibra était impressionnant, tunique bariolée, ceinturon vissé à la taille, dégoulinant de sueur et abattant opiniâtrement une tâche que beaucoup croyaient impossible. Cheikh Ibra avait la réputation d’être d’une extrême sobriété. Il se contentait de très peu de nourriture et était très résistant à la soif, sans préjudice aucun pour son extraordinaire efficacité au travail au service de Serigne Touba.

 

Quant aux traits moraux de Cheikh Ibra Fall, le risque de son péril à la recherche d’un maître révèle une persévérance et une opiniâtreté sans faille. Quand cette lumière intenable pour la recherche d’un maître spirituel jaillit dans son cœur, Mame Cheikh Ibra, de contrée en contrée, inlassable, se rendait partout où il entendait parler d’un homme de Dieu.

Plein de discernement, dit-on, il pouvait dès le premier contact savoir que la personne qu’il rencontrait n’était point celle qu’il recherchait. Le discernement, notons-le, est une qualité dont sont doués les sagaces. Homme de conviction, il s’en est remis en tout à Khadimou Rassoul et plus rien d’autre ne pouvait compter.

#mouride_officiel

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Prolifération de la prostitution à Kaolack: Aliou Lo dénonce et interpelle les autorités « thiaga yi niongui si… »

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La prostitution est en prolifération à Kaolack. Elle est devenue la chose la plus partagée les nuits dans ce coin de la commune. Ce qui a poussé Aliou Lo « Kaddu Askan Wi » à sonner l’alerte pour que les autorités en charge de la sécurité puissent prendre des mesures idoines contre ce phénomène.

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Kaolack: L’absence d’espaces verts à l’origine de la forte canicule

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A Kaolack, on note une insuffisance voire une absence d’espaces verts et d’arbres dans plusieurs quartiers. Et avec le changement climatique, le thermomètre dans cette localité peut afficher les 44° voire même 47° Celsius, a constaté Kaolack Infos

Selon Samba Ba, environnementaliste et président du Mouvement « Kay Liggéy Kaolack », il reste encore beaucoup d’efforts à faire sur le plan du reboisement.

« La ville de Kaolack souffre d’une raréfaction d’arbres dans un contexte marqué par la forte chaleur. Il y a des quartiers où on trouve une absence totale d’arbres et cela pose aussi des problèmes aux populations. Le constat est alarmant. Sur le plan du reboisement, ça ne marche pas. La mairie doit faire des efforts, beaucoup plus d’efforts, car il y a des quartiers qui ne bénéficient pas d’arbres et aujourd’hui, les arbres jouent un rôle très important dans l’adoucissement du climat, dans l’infiltration des eaux pluviales et la rétention du sel », a déclaré l’environnementaliste.

Toutefois, pour inverser les tendances, il invite la municipalité de Kaolack à la mise en œuvre de son
programme environnemental. « La mairie a un programme bien défini mais il reste la mise en œuvre. Vous savez, on peut avoir un programme bien défini mais parfois, c’est la mise en œuvre et le déroulement qui pose problème. surtout le volet reboisement », a -t-il expliqué.

À en croire Samba Ba, l’avancée du sel est causée par le changement climatique et le déséquilibre hydrostatique eau douce et eau salée. « Le changement climatique a provoqué une forte variabilité pluviométrique marquée notamment par un déficit des apports eau douce-eau salée. La forte chaleur est aggravée par la forte salinisation ».

Cependant, selon Fallou Amar, conseiller en environnement du maire Serigne Mboup, « l’année dernière, le maire et son équipe ont distribué près de 5 mille plants. Les 2.500 ont été plantés par la mairie à travers son programme de reboisement. Le reste des plants a été distribué aux populations, aux associations et mouvements citoyens pour donner une autre image à la ville de Mbossé. Malheureusement, c’est le suivi qui fait défaut. Les habitants de Kaolack n’ont pas ce patriotisme en matière d’environnement et de reboisement. Toutefois, il y a des champions qui ont su entretenir leurs plants ».

En tout cas cette forte canicule a des conséquences sur les activités quotidiennes des populations de la ville de Mbossé, notamment dans les secteurs du commerce, l’artisanat, le transport entre autres.

JC/FGS/KAOLACK INFOS

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Kaolack: L’initiative FIT Sénégal vise l’insertion professionnelle de 200 jeunes dans le cadre de JOJ 2026

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L’initiative FIT! Sénégal dédiée à l’insertion professionnelle de la jeunesse, vise à accompagner 200 jeunes vers l’emploi. L’annonce a été faite ce jeudi lors d’un comité régional de développement sur le déploiement de l’initiative, qui entre dans le cadre de l’organisation de la quatrième édition des JOJ Dakar 2026 par Athanasse Sagne, chef de projet de l’initiative FIT! Sénégal dans les régions de Thiès, Kaolack et Kaffrine. La rencontre a également permis à l’équipe de pilotage d’échanger avec les acteurs territoriaux de recueillir leurs opinions sur le programme et de procéder à l’indentification des acteurs locaux de la formation et de l’insertion professionnelle. Le projet a une durée de quatre années pour un global de plus 1,300 milles euro, soit plus de 852 millions de FCFA.

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Malème Niani: Trente jeunes formés en entrepreneuriat dans le cadre du projet Réussir au Sénégal 

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Un atelier de lancement du projet de mise en place d’une unité d’embauche bovine s’est tenu, ce mardi 14 mai 2024, dans la commune de Malène Niani, localité située dans le département de Koumpentoum. L’objectif de ce projet est d’accompagner 30 jeunes à entreprendre des activités génératrices de revenus grace à un financement du programme Réussir au Sénégal par une subvention locale qui sera mise en œuvre par le GIE Adjogome Production et Services.

Selon Moussa Ndao, conseiller technique en entrepreneuriat Programme Réussir au Sénégal, les activités prévues dans le cadre de ce programme visent à encourager les bénéficiaires à faire preuve d’engagement pour la réussite du projet. Aussi, Il est revenus sur le processus de choix des bénéficiaires et les attentes du programme Réussir au Sénégal à l’endroit des bénéficiaires pour la réussite du projet. Monsieur Ndao a magnifié le projet avant de souligner son importance avec l’accompagner l’Etat dans la politique d’insertion des jeunes. Et monsieur Ndao de lancer un message à l’endroit des jeunes bénéficiaires pour que le projet puisse réussir et avoir les résultats escomptés.

Jc

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