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Serigne Fallou Mbacké: Historique de la célébration du Kazu Rajab

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Entreprise depuis une quarantaine d’années, la célébration de l’anniversaire du deuxième Khalife général des Mourides, Elhadji Fallou Mbacké, auquel on a donné le nom de Kazu Rajab, a fini par prendre une ampleur telle qu’aujourd’hui, elle déborde largement des frontières nationales.

Pour notre compréhension à tous, précisons tout de suite la signification du vocable  » Kazu Rajab « . Il est formé à partir de l’équivalence de la valeur numérique des caractères arabes qui servent à l’écrire : (kâf = 20 ; zâ = 7, soient 27) ce qui nous amène à la 27ème nuit du 7ème mois lunaire du calendrier musulman ( Rajab).

La tradition de la célébration du Kazu Rajab, remonte aux années 60, précisément à l’an 1963. Cette année-là, son anniversaire venu, Serigne Fallou quitta Touba quelques temps avant le coucher du soleil pour se rendre à Darou Salam son lieu de naissance, afin d’y passer la nuit en prières. Le lendemain, au sortir de sa retraite, il se rendit au domicile de Serigne Affia Niang.

L’accueil fut chaleureux et empreint de piété. On peut considérer, pour l’histoire, que le premier repas qui a alors été servi, à l’occasion d’une célébration du Kazu Rajab, a été préparé par Sokhna Asta Wâlo Niang, la mère de Serigne Abdourahmane BOUSSO. Pour donner à l’événement un caractère festif, à la dimension de l’immense honneur que Serigne Fallou venait de faire à Serigne Affia Niang, on servit du thé, des biscuits et autres friandises.

Il faut préciser cependant que, pour cette première édition, tout se passa dans la plus stricte intimité familiale. Seuls participaient à la fête Serigne Affia Niang, Serigne Abdou Rahmane Bousso, Serigne Abdou Chakor.

Serigne Affia Niang eut ce jour là, le grand bonheur de recevoir, en guise de  » barkélou  » (objet servant à attirer la bénédiction) les habits que Serigne Fallou avait portés pendant sa nuit de prières à Darou Salam. Voici, en quelques mots, le déroulement de la toute première édition de la célébration, faite par Serigne Fallou lui-même.

Trois années durant, on consacra la même formule de célébration. On l’appelait alors  » ngan gui  » c’est à dire réception d’un hôte de marque. Et chaque fois, c’était la même ambiance festive dans le même cadre strictement familial. A l’évidence, une telle  » discrétion  » de la célébration ne pouvait pas perdurer car l’événement commençait à avoir un certain retentissement parmi les disciples.

Lorsque Serigne Affia fut rappelé à Dieu après avoir vécu trois éditions du Kazu Rajab, Serigne Fallou maintint la tradition de se rendre dans sa famille chaque fois qu’il sortait de sa retraite à Darou Salam. Cette année là, on fut obligé de dresser une tente, richement pavoisée de drapeaux, devant le domicile de la famille de Serigne Affia. L’événement avait pris une ampleur et une solennité telles qu’on déroula sous les pas de Serigne Fallou un tapis d’honneur fait de pagnes traditionnels, depuis la Route  » 28  » jusqu’à la résidence de la famille Niang.

Cette année, marque réellement une rupture dans le cérémonial de la célébration. Les autorités du mouridisme commencent à participer aux festivités. A cette occasion, Serigne Fallou fut accompagné d’une délégation de dignitaires religieux avec au moins quelques 28 voitures. Il y avait, entre autres, Serigne Modou Khary Niang, Serigne Modou Faty Khary et quelques membres de sa propre famille comme Serigne Modou Bousso Dieng et Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké et également Khalife Général des Mourides. Il y avait également beaucoup de talibés. El Hadji Modou Mamoune NIANG, fils de Serigne Affia NIANG prononça une brillante allocution.

C’est ainsi que, de 1965 à 1968, se déroulèrent les choses qui prirent d’ailleurs tellement d’ampleur que Radio Sénégal prit l’habitude de leur consacrer des reportages très élaborés.

Serigne Fallou vécut sa dernière célébration en 1968. C’était un vendredi. Serigne Modou Mamoune NIANG, à son habitude prononça une allocution très fouillée. Il eut à dire à Serigne Fallou :  » Nous savons que la visite que vous nous accordez, à notre domicile, est une faveur immérité. Voilà pourquoi, à l’occasion, nous mobilisons tout ce dont nous disposons en plus de nos familles, de nos condisciples, de nos parents, et nous serions allés bien au-delà de tout cela si c’était possible, pour essayer d’être à la hauteur de cette marque d’honneur .  » En réponse à cette allocution, Serigne Fallou expliqua ce jour là, le sens et les motivations de la célébration du Kazu Rajab.

En réalité, ce jour a vu l’accomplissement de deux événements majeurs dans l’histoire de la religion que Dieu a choisie pour les hommes. Ce sont des miracles auxquels il a plu à Dieu de recourir pour descendre Sa miséricorde sur l’humanité. Il y a eu d’abord  » Al Isrâ  » (Le voyage nocturne) par lequel Seydina Mouhamed (P.S.L.) a été transporté à Jérusalem. Ensuite « Al Micraj  » (L’Ascension) ou la traversée des Sept Cieux pour arriver à la proximité du Trône du Maître des Mondes afin de recevoir des recommandations divines concernant les dogmes et bases de sa Religion. Tous ces événements ont eu lieu cette nuit la.

Dans le même tant, en s’adressant à Serigne Modou Mamoune NIANG, Serigne Fallou aborda son sujet par ces termes :  » Je sais que ce jour vous tient beaucoup à cœur. Je vais donc vous expliquer ce qu’est sa signification profonde et, par conséquent, les motivations qui m’ont conduit à le prendre en considération, afin que vous puissiez maîtriser les modalités de sa célébration.

Dans Sa grande miséricorde, Dieu m’a accordé une grâce infinie ; Il a fait coïncider ma naissance avec la date anniversaire de ces événements miraculeux. En effet il a plu à notre Seigneur que je sois né un vendredi, 27ème jour du mois lunaire de Rajab, de l’an 1306 de l’Hégire (1886)

Ce jour est donc pour moi un prétexte de rendre grâces à Dieu et d’exprimer ma reconnaissance à l’endroit de Cheikhoul Khadim pour l’agrément que, des Deux, j’ai obtenu.

Depuis, j’ai pris l’habitude, chaque fois qu’arrive mon anniversaire, de me rendre à Darou Salam, où je suis né, afin de m’y consacrer, toute la nuit durant, à la lecture du Coran et des Panégyriques du Prophète (P.S.L.), en guise de témoignage de grâces au Cheikh. Pourquoi dès ma sortie de ma retraite je viens ici, chez Serigne Affia ? C’est pour réaffirmer et raffermir les liens de fraternité qui me lient à cette maison où vécut ma mère Sokhna Awa Bousso « .

Après cette mise au point, Serigne Modou Mamoune NIANG, au nom de toute la famille, prit l’engagement de perpétuer cette célébration, tant qu’il restera en vie. Serigne Fallou fut rappelé à DIEU cette même année mais pendant les deux ans qui suivirent, fidèle à sa parole, Serigne Modou Mamoune NIANG s’employa à donner à la célébration du Kazu Rajab l’éclat qui lui convient. Et à chaque fois, Serigne Modou Bousso DIENG qui assurait le Khalifat de Serigne Fallou lui a apporté soutien et assistance par sa présence effective en compagnie de nombreux talibés et d’autorités religieuses.

Depuis lors tous les Khalifes de Serigne Mouhamadou Fadel ont veillé à la célébration du KAZU RAJAB. Serigne Mouhamadou Lamine Bara s’y était toujours consacré jusqu’à son accession au magistère suprême du Mouridisme. Puisse Dieu lui donner longue vie ainsi qu’à tous ceux qui œuvrent inlassablement à son service.

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Kaolack: Un individu arrêté avec 11 kg de chanvre indien

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La Brigade Régionale des Stupéfiants (BRS) de Kaolack a procédé à l’interpellation d’un individu avec 11 kg de chanvre indien, au quartier Kassaville de la ville éponyme.
selon la Police, cette interpellation fait suite à l’exploitation d’un renseignement opérationnel.

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Manque d’eau à Ngathie Naoudé : Les populations de Ngoloum interpellent les autorités

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À Ngoloum, village du département de Guinguinéo (commune de Ngathie Naoudé), l’eau ne coule plus des robinets. Les populations de cette localité vivent depuis plusieurs mois un manque criant d’eau. « Nous manquons d’eau. Nous ne savons plus comment préparer nos repas ni abreuver nos animaux », se désolent les habitants, dénonçant une situation qui perdure sans solution durable.

Ils rappellent  « pour la deuxième fois, une citerne dépêchée depuis Guinguinéo est venue leur apporter une aide temporaire, un soulagement de courte durée », disent-ils.

Face à cette urgence, les populations réclament la construction d’un nouveau forage et appellent le maire ainsi que les bonnes volontés à agir rapidement, rappelant que l’accès à l’eau est vital.

Ndeye Maty Gueye

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Drame à Kaolack: Un jeune se donne la mort par pendaison

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C’est l’émoi et la consternation à Kaolack où un jeune d’une vingtaine d’années s’est donné la mort par pendaison. Le drame s’est produit, ce vendredi 25 avril, au Centre d’éducation populaire et sportive de Kaolack. Selon une source, le corps sans vie a été découvert par un conducteur de moto vélo taxi tout juste avant la prière de vendredi.

Déployée sur les lieux, la police a procédé aux constatations d’usage.

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Kaolack : Installation des comités régional et départemental installés pour la lutte contre la migration irrégulière

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Le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI) a procédé, ce Mardi 22 avril 2025, à l’installation des comités régional et départemental de Kaolack. Cette initiative vise à renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, un phénomène qui continue d’endeuiller de nombreuses familles sénégalaises, en particulier les jeunes.

La cérémonie d’installation des comités régional et départemental de lutte contre la migration irrégulière à Kaolack a été présidée par Mouhamadou Moctar Watt, gouverneur de la région, en présence du préfet. Ces comités regroupent des élus locaux, chefs de services, membres des renseignements généraux, représentants d’ONG, partenaires techniques et financiers, autorités religieuses et coutumières, ainsi que des membres d’associations de migrants, entre autres. Selon le Dr Modou Diagne, secrétaire permanent du CILMI au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, ces structures locales sont prévues par le décret instituant le comité interministériel. Elles ont pour mission d’appliquer, sur le terrain, les orientations nationales. « Il s’agit d’une volonté du Président de la République de territorialiser la lutte contre la migration irrégulière, en impliquant directement les communautés à la base dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques », a-t-il déclaré.

Des stratégies à l’échelle nationale ont été élaborées autour de plusieurs axes : la prévention, la réinsertion des migrants de retour, la gestion des frontières, la répression, ainsi que des mesures d’appui et d’accompagnement.

Ces comités décentralisés doivent permettre une réponse plus adaptée aux réalités locales. L’objectif est de coordonner les actions entre les différents acteurs afin d’endiguer un phénomène qui compromet gravement l’avenir de la jeunesse.
« En 2024, nous avons repêché 105 corps sans vie, sans compter ceux disparus en mer ou dans le désert. Des femmes ont été victimes d’abus sexuels au cours de leur parcours, et des enfants ont subi diverses formes de violence. Pour faire face à ces drames, il est impératif de travailler en synergie, du niveau local jusqu’au sommet de l’État », a alerté Dr Diagne.

Cette nouvelle étape marque une volonté affirmée de structurer la riposte contre la migration irrégulière à travers une approche participative, inclusive et de proximité.

Ndeye Maty Gueye

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